Après la maintenance des sous marin d'attaque, une autre mauvaise nouvelle.
Les Brestois n'aurons plus de boulot, mais de quoi consommer chez IKEA et... en tramway.
(article du Ouest-France)Troisième BPC : Brest est écarté du marché
Le troisième BPC sera un navire similaire au « Mistral » et au « Tonnerre » construits à Brest. Ici, la mise à flot du « Mistral » à Brest en octobre 2004. : Archives Béatrice Le Grand.
Ce gros navire militaire sera entièrement réalisé aux chantiers STX de Saint-Nazaire. Le site DCNS de Brest est exclu du montage industriel. Le contrat pèse 400 millions d'euros.
On s'en doutait un peu. Le troisième Bâtiment de projection et de commandement (BPC) ne viendra pas à Brest. Hier, un communiqué officiel du ministère de la Défense l'a confirmé. « Le navire sera entièrement réalisé aux Chantiers de l'Atlantique, générant une charge de travail de plus de 2,5 millions d'heures de travail dans le bassin d'emploi de Saint-Nazaire. »
Fort logiquement, les Chantiers de l'Atlantique, aujourd'hui STX, se voient confier la maîtrise d'oeuvre du projet. DCNS doit se contenter du rôle de co-traitant. L'industriel naval militaire réalisera le système de combat, soit près de 200 000 heures de travail. Et 20 % du montant total du marché qui se chiffre à 400 millions d'euros.
Cette grosse commande militaire s'inscrit dans le plan de relance de l'économie décidé par le président Sarkozy en décembre dernier. Elle constitue une sacrée bouffée d'oxygène pour les chantiers de Saint-Nazaire. En janvier dernier, l'absence de nouvelles commandes a contraint la direction à mettre 750 salariés au chômage partiel.
En revanche, on fera sans doute la grimace à Brest. Le site DCNS de Brest est complètement écarté de la réalisation du troisième BPC alors que les deux premiers, le Mistral et le Tonnerre, avaient été assemblés et armés au sein de l'arsenal. La réalisation du système de combat sera l'affaire des équipes d'ingénieurs et techniciens du site DCNS du Mourillon, près de Toulon.
Un nouveau concurrent ?
En remportant ce marché, STX n'est-il pas en train de prendre pied sur le marché des navires militaires, domaine réservé de DCNS ? La direction de DCNS assure que tel n'est pas le cas. « Le montage industriel est mis en oeuvre dans des conditions contractuelles qui protègent le groupe contre toute concurrence de STX dans le futur, en France et à l'international, sur les parties habituellement réalisées par DCNS sur ce type de navire », affirme Emmanuel Gaudez, à la direction de la communication du groupe.
Le troisième BPC sera livré en 2012. En tonnage, ces navires sont les plus gros de la Marine nationale après le porte-avions Charles de Gaulle. D'un déplacement d'environ 21 500 tonnes à pleine charge, ils servent tout à la fois de porte-hélicoptères, de navires de débarquement amphibie et de postes de commandement flottants.
Ouest-France
