mercredi 27 mai 2009

La Turquie, l'Europe et le télégramme


Pour le télégramme, Sarkozy est un farouche opposant de l'entrée de la Turquie dans la dite "union européenne". Il n'y a aucunes nuances apportées dans cet article.

De plus, remarquons qu'on ne parle jamais le la très forte opposition de nombre de citoyens Turque à cette adhésion.


Europe. La Turquie empoisonne le débat
27 mai 2009 - Réagissez à cet article
La Turquie doit-elle ou non entrer dans l'UE? C'est l'un des enjeux des prochaines élections européennes. Alors que Nicolas Sarkozy s'y est clairement opposé, des négociations sont en cours depuis 2005. Mais Ankara a encore beaucoup d'efforts à faire.
Personne n'a oublié la formule de Nicolas Sarkozy en janvier 2005: «Si la Turquie était en Europe, cela se saurait». Le discours n'est pas davantage nuancé aujourd'hui, et le même orateur pouvait s'exclamer, le 5mai dernier: «Il faut que l'Europe cesse de se diluer dans un élargissement sans fin. Il faut que l'Europe ait des frontières. La Turquie n'a pas vocation à devenir membre de l'Union européenne». Et d'évoquer dans la foulée «l'héritage de la chrétienté». Voisin de l'Iran et la Syrie La Turquie en Europe, ce n'est pas une discussion sur le sexe des anges. La question mérite réflexion, concernant un pays de 71millions d'habitants, majoritairement musulmans, frontalier de l'Iran et de la Géorgie, entre autres. Nicolas Sarkozy ironisait juste avant son élection: «Il faudra se donner du mal pour m'expliquer que les frontières de l'Europe, c'est sur l'Irak et la Syrie. La Cappadoce en Europe, mais c'est inconcevable!». Sans doute, la majorité des États membres de l'Union européenne sont-ils d'accord pour l'entrée de la Turquie parmi eux. La gauche française, pour sa part, appelle de ses voeux cette adhésion, que la première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, considère comme une chance pour «une Europe XXL». La Turquie empêtrée dans les problèmes Mais les Turcs n'adoptent pas nécessairement des attitudes diplomatiques. Le Premier ministre, Recep Erdogan, aurait, par exemple, pu s'abstenir de s'opposer-provisoirement, mais quand même! - à la nomination du Premier ministre danois, Anders Fogh Rasmussen, au poste de secrétaire général de l'Otan au motif que les caricatures du Prophète avaient été publiées dans son pays. La Turquie serait bien inspirée d'admettre qu'elle a bien organisé un génocide contre les Arméniens en 1915-1916, et de reconnaître enfin l'indépendance de la République de Chypre, membre de l'Union européenne, alors même qu'elle occupe la partie nord de l'île depuis 1974. Elle a encore bien d'autres problèmes à régler, qui peuvent paraître insolubles. Parmi ceux-ci: la présence excessive de l'armée dans l'appareil d'État, la question kurde et la place des femmes dans la société. Des Etats membres de plus en plus frileux Les négociations entamées avec l'Union en octobre2005 se poursuivent et ne seront pas conclues de sitôt. Sans compter que l'unanimité des pays européens, nécessaire pour que cette adhésion s'accomplisse, devra être conquise de haute lutte. Les pays les plus hostiles, la France et l'Autriche, ont été récemment rejoints par l'Allemagne. Aux Pays-Bas, cette question est l'un des enjeux des prochaines élections. Dans notre pays, le président Jacques Chirac avait décidé que la position nationale serait déterminée par un referendum. Mais dans l'état actuel de l'opinion, le «non» l'emporterait. Paris propose désormais un «partenariat privilégié». Cela dit, la progression entamée en octobre2005 ne débouchera pas, avant, au bas mot, 2014. D'ici là, la Turquie devra passer par les conditions qui lui sont fixées. Sinon...

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