dimanche 31 mai 2009

Que doit on en penser

Une entreprise polonaise s'installe en Bretagne. Cet article est extrait du télégramme qui s'extasie de ce "miracle européen". Que doit on en penser. Il est vrai que les polonais sont payés comme des français. En revanche, ils sont venus avec leurs employés de l'est.
Au moins quand Leclerc s'installe en Pologne, ils embauchent local.


Bâtiment. Des Polonais à la conquête du marché breton


La Prenessaye, petite commune près de Loudéac (22), accueille depuis quelques jours une nouvelle entreprise de bâtiment: Renbud Invest France. Particularité: son patron et ses huit salariés sont polonais.

«La Pologne accueille des investisseurs français. Une gamme très large d'entreprises comme Lafarge, Saint-Gobain, Leclerc, carrefour, Auchan, Michelin se sont installés chez nous. Mais, dans le sens contraire, c'est moins vrai», confie Alfred Pruzic. Depuis l'entrée de son pays dans l'Union européenne, cet Européen convaincu qui dirige une importante entreprise de construction et de rénovation de bâtiment à Dywity (nord est de la Pologne) s'est mis en tête de se lancer à la conquête du marché français. Depuis 2004, il a déjà réalisé une cinquantaine de chantiers en sous-traitance pour des entreprises françaises. «J'ai commencé à Châteauroux mais je me suis rendu compte que le marché était plus important en Bretagne, notamment dans le domaine agricole».

«Prix abordables»

Le hasard de ses recherches l'a mené à la Prenessay où il a acheté le «Boléro», un ancien hôtel-restaurant au bord de la voie express qui relie Loudéac à Rennes. C'est là qu'il a implanté son entreprise. Ouverte officiellement depuis quelques jours, elle est spécialisée dans la construction de bâtiment en tous genres. Elle vend aussi des matériaux en provenance de Pologne. Portes, fenêtres et autres échantillons confiés par des fournisseurs sont déjà en exposition. En cette période de crise, Alfred Pruzic estime que son projet se concrétise à point nommé. «Les gens qui ont des projets cherchent des prix abordables. Actuellement, à cause de la dévaluation du zloty, les matériaux comme l'acier sont moins chers en Pologne. Le bois de construction aussi est meilleur marché. Les Allemands l'achètent chez nous pour le revendre aux Français. Moi, je le fais venir directement», souligne l'entrepreneur qui estime être en mesure de proposer des constructions à des prix entre 15 et 25% inférieurs à ceux habituellement pratiqués. Les huit ouvriers polonais qui se sont portés volontaires pour venir à La Prenessaye sont payés selon la loi française. «Je n'ai pas eu de problèmes pour les recruter. Ils gagnent ici le double de leur salaire».

A bras ouverts

Le mythe du plombier polonais semble bien effacé. L'arrivée de l'entreprise n'a pas fait scandale. Bien au contraire. «Nous avons été accueillis ici à bras ouverts», confirme Alfred Pruzic. Comme les 52 invités qu'il a fait venir spécialement de Pologne pour l'inauguration de sa société, il n'oubliera pas la chaleur de l'accueil réservé par la mairie de La Prenessaye. Danse et musique bretonnes étaient au menu. «Cela a été une surprise totale».

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