mardi 21 avril 2009

Le forum citoyen européiste.


Hier soir à Brest s’est tenue une réunion d’information – débat au Quartz. Celle-ci était organisée par la maison de l’Europe. Son représentant Alain Barrau y était présent. Deux députés parlementaires européens étaient là, à savoir Monsieur Amboise Gellec de l’UMP ainsi que Monsieur Foll du PS. Messieurs Maille président du conseil général ainsi que Monsieur Cuillandre, Maire de Brest ont honoré cette réunion de leur présence.
Pour ma part, je suis arrivé en retard. Effectivement, la réunion a commencée à 17h30, ce qui laisse difficilement le temps aux gens qui travaillent ou qui ont des enfants d'être présent.
Avant de parler du débat proprement dit, il est bon que je vous parle du comportement des euro-béats. Cela vous aidera à comprendre les événements de cette soirée.

Ils sont frappés d’européite aigue et même peut être de mondialite. Pour faire un bon diagnostique, sachez-y déceler les symptômes.
Le premier point de cette pathologie est de vouloir impérativement résoudre tous les problèmes à partir du point le plus haut, c'est-à-dire le plus éloigné du citoyen. Par exemple l’européiste qui a un problème sur la taille de la haie avec son voisin souhaitera en alerter tous le quartier, la mairie, le conseil général, régional et pour finir, traiter le problème en organisant une commission européenne supérieure sur la taille des haies. Car bien sûr le problème doit être traité au niveau européen, c’est bien connu cela donne une autre dimension aux choses. Là, on y traitera de la forme que doit avoir la haie, des outils à utiliser, de l’équité entre les haies entre les pays du nord et du sud etc…. Pour finir on donnera une norme européenne sur la hauteur, la largeur et le feuillage. De plus, on votera une subvention européenne à l’aide à l’outillage pour les pays d’Europe ou même pourquoi pas de Turquie, qui ne sont pas encore bien équipés.
Cela m’amène à vous présenter le deuxième de ces symptômes, « la subventionite »
Ce point qui pour nous est choquant n’est pas forcément remarquable à première vue. Les victimes d’européiste pensent pouvoir résoudre à peu près tous les sujets grâce à une batterie de subvention en tout genre. Il existe ainsi un fond d’aide d’adaptation à la mondialisation pour indemniser les victimes du mondialisme, des subventions agricoles pour l’agriculture Française qui est en train de disparaitre, des aides aux pêcheurs pour qu’ils puissent ne pas pêcher voire même mieux, casser leurs bateaux Ces aides sont facilement obtenues en période électorale (cf Michel Barnier). Les euros députés ont une vision simplement comptable de la politique. Le fait de voter une subvention ou une autre donne à l’eurodéputé le sentiment d’être particulièrement importants. Avec les aides, on rase gratis. Tous le monde y a le droit. Et a les entendre, heureusement qu’ils sont là pour les pêcheurs, les agriculteurs l’industrie, les services publics…..et le tailleur de haies.
Cela m’amène au troisième des symptômes : « la démonstrite ». Pour faire court, c’est aux citoyens de comprendre les eurocrates et non le contraire. Ainsi, on organise des débats et conférences pour donner des leçons, rééduquer les foules qui doivent comprendre que l’ensemble des lois, des normes sont faites pour l’intérêt de tous et de chacun. On expliquera en donnant une leçon magistrale que, si le soleil se lève le matin et se couche le soir, c’est le résultat de décisions européennes, qu’on ne peut pas faire sans. Quoi qu’en pense le tailleur de haies et son voisin, le feuillage doit faire 3,28m de haut comme partout ailleurs en Europe. Cela a été décidé par des gens qui sont très intelligents, il en va de la paix dans le monde. C’est sûr, un problème de voisinage peut déclencher une guerre. Le point d’orgue de ce sujet c’est ERASMUS. Bien sûr au MPF nous ne critiquons pas ce projet d’échange entre étudiants. Au contraire, nous le plébiscitons mais pas pour les même raisons que nos adversaires.
Voici donc une réunion qui commence à 17h30 devant une foule d’euro-convaincus d’à peu près deux cents personnes.
Pour ma part, je suis arrivé en retard. Effectivement, à cette heure ci ce n’est pas facile d’être à l’heure pour les gens qui travaillent ou qui ont des enfants. Je m’assois à coté de Sophie Mevel qui m’a gardé une place. Les questions réponses ont déjà commencées. La première partie du débat porte sur les institutions européennes. Nos deux euro député sont tout à fait dans leur élément. Ils ont une foule très majoritairement convaincues. Les quelques « égarés du politiquement correct » ne piperont pas mot ou n’oseront pas se prononcer. La foule est intimidante voire même dissuasive.

L’UMPS et le PS auraient du faire liste commune. Effectivement, ils semblent d’accord sur à peu près tous les sujets. De temps à autre l’un dit à l’autre « cher collègue j’ai une légère divergence sur ce sujet avec vous. La cohésion entre ces deux partis est tellement remarquable que même l’animateur de la soirée à un moment a fait remarquer :« ah !! On a quand même trouvé un point où vous n’êtes pas d’accord entre vous>
J’entends tellement d’absurdités, de mensonges et d’approximation qu’à chaque mot prononcé j’ai envie de bondir de ma chaise pour aller leur dire mes quatre vérités. Le député socialiste a une attitude hautaine, voire méprisante. Il donne des leçons de « citoyenneté européenne » à tous. Il n’est pas long à envoyer une flèche en direction de Libertas et de son leader milliardaire Declan Ganley. Il serait un ultra libéral qu’il faudrait combattre. De plus, il laisse entendre que c’est Sarkozy et non le PS qui ont fait passer le traité de Lisbonne. A ce moment, Sophie et moi-même sommes particulièrement énervés. Nous sommes pris à parti et ne pouvons que riposter. Je prends donc le micro et me présente comme étant un militant du MPF de Philippe De Villiers. Je ne suis pas un orateur né et bafouille un peu car je suis un peu intimidé. Je m’accroche à mes convictions et trouve les mots pour lui notifier l’inexactitude de ses propos :
« Declan Ganley est moins libéral que vous au parti socialiste, il ne met pas en concurrence un chinois qui est payé 2 euros l’heure avec un Français qui en est payé 25 sans aucunes protections de douane. » J’ai aussi fait remarquer que la charte des droits fondamentaux a été votée par le groupe PSE du parlement européen dont il fait parti. Qu’il s’est aussi passé quelques choses au niveau de l’assemblée nationale avec le PS. Que donc le PS et l’UMP sont co responsables d’un déni de démocratie en ce qui concerne le respect du vote des Français. A ce moment, je sentais que certains membres du public approuvaient.
Monsieur Le Foll m’a répondu que notre leader Irlandais a bien profité de la mondialisation et s’en était mis plein les poches.
Nous avons attaqué Monsieur Le Foll, mais c’est Abroise Guellec qui nous a envoyé un coup bas : « Monsieur De Villiers a toujours été absent à la commission sur la pêche, je ne vois pas comment il peut critiquer la politique européenne à la pêche. » Approbation de l’assistance et hilarité des cocos qui se trouvent au fond de la salle. Sophie essaye de riposter mais c’est trop tard.
La suite du débat était ennuyeuse. On a eu le droit à un exposé européïste sur l’énergie.
Les cocos ont posé leur question sur les africains exploités par les méchants blancs. Le ton du discours extrémiste n’a pas heurté nos euro-béats qui redoutent l’organisation trotskiste dans ce genre de manifestation. Une conseillère régionale aux énergies a pris la parole pendant un moment pour montrer à tous le monde qu’elle existait elle aussi et qu’elle était très compétente. Nous ne doutons pas de ce dernier point.
Puis le temps de conclure est venu. Monsieur Maille nous a fait le coup de la paix dans le monde, Guellec, le coup de l’Europe réaliste avec un super président et une équipe jeune, Monsieur Le Foll le coup d’une Europe qui répond à la crise.
Au moment de sortir, j’ai senti quelques regards méprisants dans toute cette nuée de connards. Là je puis le dire, j’étais fier de mes opinions et d’être du MPF !!!!
Je pense que l’exercice était impossible pour nous. De toute façon nous n’allions pas renverser une foule, nous n’en avions sérieusement pas les moyens. Mais nous aurions eu tord de ne pas venir. Le MPF doit montrer qu’il est là. D’ailleurs si les politiciens en on beaucoup parlé ce soir, c’est qu’il compte dans ces élections il suffit de voire les sondages.

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