mardi 19 mai 2009

La Charte des Droits Fondamentaux : un texte qui accélère la discorde sociale

L’enjeu de ces élections va bien au-delà des questions de camembert et de vin rosé : ce sont nos modes de vie et leurs équilibres fondamentaux qui sont menacés par les positivistes de Bruxelles. Le MPF se veut un parti du bon sens. Or, la politique réaliste, ce n’est pas la gestion de ce qui est ici et maintenant, c’est voir au loin, voir les conséquences de ce que nous voulons au regard du bien commun.

Tant qu’on refoule les considérations éthiques dans la sphère privée, on reste des agents utiles de la dictature relativiste qui altère ce bien commun. Au fur et à mesure du recul de la culture, on voit les gens s’en remettre spontanément à l’Etat comme à un sauveur. Or, la première des régulations souhaitable, ce n’est pas la puissance étatique, c’est la conscience morale. Car le bien vivre n’existe pas sans réflexion éthique. C’est pourquoi le danger du Traité de Lisbonne n’est pas qu’économique : à travers la Charte des Droits Fondamentaux annexée au Traité, ce sont les repères du droit naturel lui-même, fondé sur l’ anthropologie commune, qui sont attaqués.

Cette Charte, en effet, inspirée par une philosophie relativiste, est en réalité un outil de destruction des orientations naturelles que le législateur devrait au contraire soutenir.
Elle admet ainsi la licéité du clonage « thérapeutique » et n’exclut que les pratiques eugéniques et le clonage reproductif. Alors que la différence concerne seulement l’objectif poursuivi, mais non pas l’opération de reproduction elle-même des cellules d’un être humain vivant. De même, en ce qui concerne les personnes âgées, elle se refuse à leur conférer un droit à une mort naturelle. La Charte fait également un grand pas en avant dans le sens de la reconnaissance de « familles homosexuelles ». Tout d’abord en dissociant explicitement la notion de mariage de celle de famille (« Le droit de se marier et le droit de fonder une famille sont garantis selon les lois nationales qui en régissent l’exercice » - article II-69). Alors que la déclaration universelle des droits de l’homme, adoptée en 1948 par l’ONU - mais qui n’a toujours pas été rendue applicable en France ! - définit la famille comme l’union d’un homme et d’une femme, et en fait l’élément naturel et fondamental de la société (article 16 de la déclaration), la Constitution de l’Union européenne promeut un modèle neutre à la fois du mariage et de la famille en ce qui concerne le sexe des « conjoints ». La porte est donc largement ouverte à une reconnaissance officielle des mariages ou familles homosexuels.

La Charte envisage des mesures pour assurer l’égalité des couples homosexuels devant le mariage et la famille, par rapport aux couples hétérosexuels. On ne s’étonnera pas, dans ces conditions, de la campagne active des mouvements homosexuels en faveur du « oui », lors de la campagne du référendum de 2005. Or, une fois proclamée l’égalité absolue entre la relation homosexuelle et la relation hétérosexuelle, y compris sur le plan naturel et social - ce que fait la Charte - le reste suivra : toute discrimination positive destinée à forcer cette égalité de traitement, y compris en ce qui concerne le mariage et l’adoption, sera non seulement bienvenue mais devra être regardée comme la simple mise en œuvre de stipulations en fait obligatoires du droit européen. Il ne s’agit pas pour nous de juger les personnes mais de discerner ce qui est préférable pour la cohésion sociale. C'est cela le rôle d'un authentique homme politique. Il faut avoir le courage de poser ces questions éthiques et non pas les fuir dés qu'elles dérangent. Il faut être soi-même avant d'être élu, sinon nous sommes en plein machiavelisme et carriérisme.

Le 7 juin prochain, il s’agit d’élire des députés dont le pouvoir est, dans l'état actuel du fonctionnement de l'UE, très limité puisque la Commission garde l’initiative législative. Ce Parlement examine, en codécision avec le Conseil, les propositions de cette toute-puissante Commission. Ce Parlement européen est dans les faits une chambre d’enregistrement. Le but de Philippe de Villiers est de créer un groupe parlementaire capable d’alerter l’opinion des décisions irresponsables des technocrates de Bruxelles. Or, pour former ce groupe, il faut au minimum 20 élus originaires d'au moins 6 pays.

Jean-Marie Keroas, président de la Fédération : http://keroas.blogspot.com/

1 commentaire:

  1. jean marie, ton texte est complètement indigeste, tu es surement le seul à comprendre ce que tu as écrit! il y a de quoi faire fuire les visiteurs du site, mets toi de temps en temps à la place des autres, qui ne veulent pas se prendre la tete quand ils lisent un article pour essayer, en vain, de comprendre ce que chaque mot veut dire, sans parler de la longueur de ton article...toute critique est constructive, sans rancune!
    fanny

    RépondreSupprimer